Mòrar Murray-Hayes: Ouvrir la voie

Lors de la collation des grades du 6 mai, le Séminaire a décerné un doctorat honorifique en théologie à la pasteure Mòrar Murray-Hayes en reconnaissance d’un long et florissant ministère amorcé lorsqu’elle est devenue la première femme à terminer l’année professionnelle (maintenant appelée l’année d’intégration au ministère) à l’Institut de théologie de Montréal (à présent l’École théologique de Montréal ou l’ETM), en 1975. La même année, elle a été ordonnée pasteure de l’Église Unie. Tout au long de sa carrière, elle a beaucoup travaillé dans les domaines du ministère paroissial, de l’enseignement théologique et de l’action sociale. Elle a exercé la majeure partie de son ministère dans la région de Toronto, notamment à la Maple Grove United Church, à Oakville, dont elle a été la pasteure principale pendant 31 ans. Elle est cofondatrice de plusieurs organisations interconfessionnelles et de services sociaux. Elle a également été la première à offrir des cours sur l’histoire des femmes dans l’Église et le féminisme chrétien à la Vancouver School of Theology et à la Queen’s Theological College.

Tout au long de sa carrière, Morar s’est efforcée de tracer la voie pour les femmes qui l’ont suivie. « Il était difficile d’être la seule femme à l’époque où certains étudiants et enseignants s’opposaient à l’ordination des femmes, souligne-t-elle. J’ai appris que la seule façon de changer les choses était de donner le meilleur de moi-même. En tant que première femme à chaque nomination et appel que j’ai accepté jusqu’à ma retraite, j’espère avoir, au moins d’une certaine manière, posé des jalons pour celles qui sont venues après moi et qui ne “rentraient pas dans le moule” ». Malgré les difficultés, Morar a noué des amitiés pour la vie et elle a fait la connaissance de nombreux mentors importants pendant ses études à l’ETM. istère lui a donné les outils nécessaires pour travailler dans des environnements œcuméniques et interconfessionnels, qui ont ensuite été au cœur de sa carrière. À la retraite, elle travaille aujourd’hui avec des communautés de l’Église Unie et des Églises presbytérienne et luthérienne. Elle aide les paroisses à traverser les périodes de transition, accompagne le personnel ministériel dans les défis que pose le ministère dans le monde d’aujourd’hui et exerce la fonction de pasteure intérimaire.