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Environ une centaine de personnes de partout au Canada se sont inscrites à un nouveau cours en ligne offert en janvier et en février par le Séminaire pour en apprendre plus sur la façon dont les chrétiennes et les chrétiens peuvent vivre l’appel au ministère à une époque où l’aide médicale à mourir (AMM) est devenue légale et constitue une façon de mourir choisie par un nombre grandissant de personnes.
Le cours a été conçu de manière à présenter l’AMM à partir de différentes perspectives, notamment les points de vue éthique, pastoral, théologique et culturel. Les présentateurs et présentatrices invités comprenaient Cory Labrecque, éthicien biomédical à l’Université Laval, et Erin LeBrun, aumônière en milieu hospitalier et enseignante à l’Université de Montréal. Jesse Zink, directeur du Séminaire diocésain, a également animé une séance.
Le cours comprenait une présentation des réactions des différentes Églises à l’instauration de l’AMM, y compris les divers conseils et enseignements de la Conférence des évêques catholiques du Canada, de l’Église anglicane du Canada et de l’Église Unie du Canada. À l’aide de plusieurs études de cas, les étudiantes et les étudiants ont également été invités à réfléchir à la manière dont elles et ils réagiraient devant une situation de demande d’AMM dans un contexte pastoral, en tenant compte non seulement de la personne qui demande l’AMM, mais aussi des membres de sa famille et des autres personnes concernées. Le cours a en outre proposé un aperçu de la manière dont l’AMM s’inscrit dans un discours culturel plus large qui privilégie le choix et l’individualité, et comment les chrétiennes et les chrétiens sont appelés à exercer leur ministère en réponse à cette situation.
Une des personnes ayant suivi le cours a indiqué qu’il avait transformé sa vision de l’AMM. « Avant, j’évitais le sujet. Aujourd’hui, je sens que je possède les outils nécessaires pour en parler avec les autres et aborder les enjeux soulevés dans le cours », s’est-elle félicitée. Un autre étudiant a affirmé être reconnaissant « des perspectives claires et distinctes abordées chaque soir. Il faut vraiment que ces différentes approches sur le sujet soient beaucoup plus largement enseignées et fassent l’objet de débats », a-t-il ajouté.
L’aide médicale à mourir (AMM) a été légalisée au Canada en 2016. Alors que le cours était offert, le gouvernement fédéral a annoncé le report de l’élargissement des critères de l’AMM pour y inclure les problèmes de santé mentale. En 2022, le Québec a connu le taux le plus élevé de décès par le biais de l’AMM, celui-ci s’étant élevé à presque 7 % des tous les décès recensés dans la province.