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Pour Marie Silvenie Chéry, le ministère se vit comme un chemin d’apprentissage continu, marqué par l’authenticité, la compassion et l’espérance. En tant que ministre étudiante en Formation Ministérielle Supervisée (FMS) à l’Église Unie de la Grâce, à Chelsea–Gatineau, elle poursuit son service pastoral avec un profond sens de vocation.
« Je chemine dans le ministère avec passion, en apprenant à servir avec authenticité et espérance », confie-t-elle. « Chaque jour m’invite à approfondir ma foi et à grandir dans la manière dont je me mets au service des autres. »
Son rôle au sein de la communauté comprend la coordination des activités de la paroisse, la correspondance et la gestion des courriels, les visites pastorales ainsi que la préparation du culte dominical ou d’autres célébrations. « Je structure ma semaine autour des priorités essentielles, dans un souci d’authenticité et de cohérence. Cela dit, je reste souple et m’adapte lorsque les circonstances l’exigent », ajoute-t-elle.
Quand elle repense à sa formation au séminaire diocésain de Montréal, Marie Silvenie parle d’une expérience profondément transformatrice. « Étudier à Dio, dans un contexte œcuménique, m’a permis d’élargir mes horizons spirituels et d’apprendre à collaborer dans le respect mutuel des traditions », explique-t-elle. « Grâce à cette formation, j’ai pu cohabiter et collaborer avec la tradition anglicane dans un esprit de dialogue et de communion. »
Un souvenir particulièrement marquant illustre cette ouverture : un service du mercredi des Cendres célébré conjointement par l’Église Unie de la Grâce et l’Église anglicane Saint Mary Magdalene, à Chelsea. « Ce moment de prière partagée témoigne de la richesse de l’œcuménisme vécu sur le terrain », se souvient-elle. « Cela me rappelle aussi les célébrations communes vécues à Dio avec les étudiants et professeurs des trois séminaires ; Dio, le programme d’Études théologiques de l’Église Unie et le Collège presbytérien. Ces expériences communes sont de véritables témoignages de coopération et de respect. »
Parmi les cours qui l’ont le plus marquée, elle cite ceux sur le leadership, les soins pastoraux et la prédication. « Ces enseignements m’ont permis de mieux comprendre et d’explorer ma voix pastorale, en affinant mon approche du ministère », dit-elle. La participation régulière au service de louange du mercredi, où les étudiants sont invités à assumer des rôles de leadership, lui a également offert un espace concret pour mettre en pratique ce qu’elle apprenait : « C’était une occasion d’approfondir ma spiritualité et de vivre la responsabilité pastorale dans un cadre communautaire. »
Aujourd’hui encore, cette formation continue d’influencer la manière dont elle accompagne les autres. « Ma formation théologique m’a donné les outils nécessaires pour écouter avec attention, discerner avec sensibilité et répondre avec justesse aux besoins spirituels et humains des personnes que je rencontre », explique-t-elle. « Je cherche à créer des espaces où les gens peuvent nommer leurs expériences, explorer leur spiritualité et se sentir soutenus dans leur cheminement. Chaque rencontre devient ainsi une occasion de vivre la foi de manière concrète, dans le respect, la compassion et l’espérance. En plus, je ne suis pas seule. L’Esprit est là. »
À l’approche de l’Avent, cette période revêt pour elle une signification toute particulière. « L’Avent me parle de naissances discrètes, de lumières qui grandissent doucement, et de ministère vécu dans la simplicité et la vérité », confie-t-elle. « Il m’aide à rester centrée sur l’essentiel, sur le Christ, l’Emmanuel, et à accueillir les imprévus comme des lieux de grâce. C’est un temps pour laisser la lumière du Christ raviver en moi une espérance active, enracinée dans la justice et la compassion. »




