Après des années de travail et d’études dans différents domaines séculiers, Felississima Mwambarangwe ne pouvait plus ignorer le profond besoin de plénitude qu’elle éprouvait en elle. Il y a trois ans, elle a donc décidé de se laisser guider par ce besoin et de consacrer les prochaines années de sa vie à trouver la présence de Dieu et à apprendre les fondements de la foi chrétienne.
Ayant grandi au Rwanda, Felississima a été élevée dans une société catholique, mais sa famille n’était pas pratiquante. « Les membres de l’Église catholique passaient dans le village et nous incitaient à aller à l’église. Parce que nous étions forcés d’y aller, nous n’aimions pas vraiment ça. » Elle a été baptisée dans la foi catholique à l’adolescence, mais ce n’est que beaucoup plus tard qu’elle s’est sentie attirée par le christianisme.
Il y a environ 20 ans, Felississima est arrivée au Canada. Elle a étudié à Ottawa avant de s’installer à Toronto, où elle a travaillé durant plusieurs années dans le secteur pharmaceutique. « Je suis une personne instruite. J’ai quatre ou cinq diplômes. J’ai étudié dans différents domaines, comme la sociologie, l’anthropologie et la pharmaceutique, et même armée de ce savoir et de ces compétences, je sentais qu’il me manquait quelque chose. J’ai grandi avec un vide à l’intérieur de moi. » Sa recherche pour trouver Dieu a commencé comme une quête de ce qu’elle décrit comme la pièce manquante du casse-tête qui permettra d’unir l’ensemble en un tout. « Je connais la société en tant que phénomène. Je peux en faire l’analyse. Je peux conseiller un médicament à une personne pour soulager ses douleurs, mais il me manquait l’élément central. » Il y a environ trois ans, elle a décidé qu’il était temps de se concentrer sur la recherche de cette pièce manquante. « Le temps était venu pour moi de savoir qui était le créateur. Je voulais chercher Dieu, le connaître, trouver à quoi me raccrocher pour surmonter les difficultés de la vie, ou obtenir des réponses pour comprendre qui nous sommes. » En 2020, elle est donc venue s’installer à Montréal pour faire une maîtrise professionnelle en théologie.
Felississima est reconnaissante de la communauté qu’elle a trouvée au séminaire ainsi que des solides fondements de la foi chrétienne qu’elle a acquis dans le cadre de ses études. « J’étais dans les ténèbres, mais plus maintenant. Grâce au séminaire, et grâce à sa communauté, j’ai trouvé la lumière. » Bien qu’elle ne sache pas tout à fait ce qu’elle fera après l’obtention de son diplôme, l’un de ses souhaits est de retourner au Rwanda en tant que pasteure. « Je veux communiquer aux autres les connaissances que j’ai acquises. Ce qui me motive, c’est d’aider les autres à emprunter la même voie que moi, les aider à accepter l’amour de Jésus qui est mort pour nous sauver. »