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Chères amies et chers amis du Séminaire,
Quel est le sens de l’Évangile chrétien? C’est à cette question que j’invite les étudiantes et les étudiants à réfléchir au moment de discerner la forme que prendra leur ministère. L’Évangile signifie bonne nouvelle et je veux qu’ils pensent à ce que contient le message chrétien qui est à la fois bon et nouveau pour le monde à ce moment-ci de l’histoire de l’humanité. Qu’y a-t-il qui ne peut se trouver ailleurs? Pourquoi est-ce si profondément bon que cela a persisté pendant deux millénaires?
En répondant à cette question, ce qui devient clair, c’est que dans plusieurs contextes et cultures, l’Évangile chrétien peut prendre différentes formes pour parler des besoins de diverses personnes. À mesure que la communauté de notre Séminaire continue de se diversifier, de plus en plus de ces perspectives font leur entrée dans les salles de classe. Comme Max Warren, théologien et missionnaire anglican du XXe siècle, l’a si bien dit : « Il faut tout un monde pour connaître l’Évangile dans son entièreté ». Au fil des années, nous voyons de plus en plus cette entièreté au Séminaire.
Lorsque je pense aux réponses que j’ai entendues de la part des étudiantes et des étudiants au cours de la dernière année, je finis par revenir à trois mots.
Le premier, consolation. La bonne nouvelle de Jésus constitue un message de repos à l’intention des personnes lasses. Comme Jésus dit : « Venez à moi vous tous qui êtes fatigués de porter un lourd fardeau et je vous donnerai le repos. » (Matthieu 11,28 BFC) Qu’il s’agisse de travailleurs autonomes, de parents surmenés, de gens qui craignent de perdre leur maison, de personnes qui s’inquiètent des incidences des changements climatiques et de plusieurs autres, il y a beaucoup de monde sur notre planète qui est épuisé, voire profondément exténué. L’Évangile chrétien nous dit que nous pouvons trouver, en Jésus, le repos et la plénitude pour nos âmes et nos corps fourbus. Jésus a déjà fait ce qu’il fallait pour que nous soyons bien dans ce monde.
Le deuxième, transformation. Jésus nous a donné le repos, mais l’histoire ne se termine jamais là. Jésus nous appelle sans cesse à nous dépasser et à sortir de nos circonstances actuelles pour devenir une nouvelle création. C’est pourquoi les mots comme le repentir sont tellement essentiels à l’Évangile. Nous devons nous tourner vers la plénitude de la vie qui se retrouve dans le Christ et le royaume qu’il incarne. À travers la croix et la résurrection, Jésus nous montre de quelle manière une nouvelle vie et une nouvelle espérance sont possibles, même dans les circonstances les plus improbables et inattendues.
Le troisième, réconciliation. En tant que peuple renouvelé et transformé, Jésus nous appelle à vivre une nouvelle relation avec les autres, une relation marquée par la foi, l’espérance et l’amour. « Tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par le Christ, et qui nous a confié la tâche d’en amener d’autres à la réconciliation avec lui. » (II Corinthiens 5,18 BFC) Nous sommes appelés en tant que nouvelles créations à travailler à la restauration de la relation entre les êtres humains et Dieu, entre les êtres humains et les autres, et entre les êtres humains et la création tout entière.
Les défis auxquels fait face la société humaine à ce moment-ci de l’histoire semblent énormes. Les manchettes nous parlent de guerres tarifaires et de menaces à notre souveraineté, de changements climatiques, de conflits militaires qui perdurent, de crises en matière de santé mentale, de logement et de drogues toxiques, et plus encore. Mais c’est précisément pour les gens qui se sentent dépassés, qui sont inquiets et qui ont peur que le Christ s’est fait chair et qu’il a vécu et est mort parmi nous. Dans cet Évangile, nous pouvons toujours trouver beaucoup d’espérance et de possibilités. Chaque jour au Séminaire, je vois nos étudiantes et étudiants grandir et mûrir comme pasteures et pasteurs de cette foi et de ces possibilités, prêts à devenir des agentes et des agents d’un message de l’Évangile qui est tout aussi profondément bon et extrêmement nouveau maintenant comme il l’était lorsqu’il a d’abord été incarné à Galilée, il y a deux mille ans.
Au service du Christ,
Le Pasteur Jesse Zink, PhD
Directeur