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À l’automne 1873, le Séminaire diocésain de Montréal a accueilli sa première cohorte d’étudiants. Alors que nous nous remémorons 150 ans d’enseignement théologique à Montréal, je me suis demandé quel verbe serait approprié pour cette occasion.
Devons-nous célébrer nos 150 ans? Certes, je remercie celles et ceux qui nous ont précédés dans ce lieu et les nombreux dons qu’elles et qu’ils ont offerts à l’Église et au monde. Je remercie également le Séminaire pour son ouverture aux relations œcuméniques bien avant que le reste de l’Église ne soit prêt à le faire. Depuis 1914, le Séminaire forme avec d’autres écoles de théologie de Montréal un consortium œcuménique officiel affilié à l’Université McGill. Nous appelons maintenant ce consortium l’École de théologie de Montréal. Il est au cœur de notre travail et constitue le plus ancien consortium œcuménique d’éducation théologique en Amérique du Nord. Le Séminaire diocésain est le plus ancien établissement qui en a été membre de façon ininterrompue.
D’autres aspects de l’histoire du Séminaire sont cependant moins heureux. Pendant un certain temps, au XIXe et au début du XXe siècle, le Séminaire formait avec fierté les gens qui allaient ensuite travailler dans les pensionnats pour enfants autochtones au Canada. Nous savons aujourd’hui que le ministère exercé dans ces écoles s’éloignait de la plénitude de vie que Dieu nous propose. Plus tard, au XXe siècle, le Séminaire a pris plus de temps que le reste de l’Église à accepter les personnes LGBTQ+ et à leur offrir l’hospitalité. Il m’est donc difficile de vouloir célébrer ces aspects de notre histoire.
En considérant tout cela, j’en suis venu à penser que le verbe le plus approprié pour le 150e anniversaire du Séminaire est commémorer. C’est un mot qui évoque, en quelque sorte, l’idée de faire mémoire avec quelque chose. Dans notre commémoration, nous faisons mémoire avec toutes les personnes qui nous ont précédés et nous nous remémorons à la fois les échecs et la fidélité qui ont marqué leur association à ce lieu. Cette commémoration nous rappelle que nous ne devons pas nous concentrer sur les personnes ou les institutions, qu’elles aient été merveilleuses ou douteuses, mais sur le Dieu qui a soutenu cette œuvre et dont la grande fidélité nous soutient encore aujourd’hui.
Au début de l’automne, les amies et amis du Séminaire et d’autres personnes soutenant notre établissement se sont réunis en grand nombre à la cathédrale Christ Church de Montréal pour une célébration liturgique soulignant notre 150e anniversaire. Lors de cette célébration liturgique, un hymne anniversaire que nous avions fait composer spécialement pour l’occasion a été interprété pour la première fois. Vous trouverez le texte complet de l’hymne sur notre site Web (ainsi qu’un enregistrement du chant), mais j’ai particulièrement apprécié les vers ci-dessous :
Transform, O Holy Spirit,
[Transforme, ô Esprit saint,]
our vessels wrought of clay
[nos vases d’argile]
that even by our weakness
[afin que, même par notre faiblesse,]
your glory will display.
[ta gloire se manifeste.]
Nous rendons grâce pour l’œuvre transformatrice de l’Esprit au sein du Séminaire. Durant les 150 dernières années, cet Esprit a travaillé à travers nos dons et nos faiblesses pour manifester la gloire de Dieu. Alors que nous envisageons 150 années supplémentaires, nous prions pour que ce même Esprit continue d’œuvrer en ce lieu afin que nous puissions continuer à manifester cette même gloire dans le monde.
Avec la foi dans le Christ,
Jesse Zink
Directeur